Les ballonnements après les repas, appelés ballonnements postprandiaux, sont fréquents et peuvent apparaître même lorsque l’augmentation du volume abdominal est minime. Bien que généralement sans gravité, ils peuvent devenir gênants et altérer le confort digestif lorsqu’ils surviennent de façon répétée.
Dans ce contexte, certaines personnes choisissent de recourir à l’ostéopathie en complément d’un suivi médical, afin de réduire les tensions susceptibles de perturber le fonctionnement du système digestif. Paul Roudaire, ostéopathe D.O. exerçant à Orléans depuis 2019, propose une approche globale et personnalisée pour traiter les causes profondes de ces troubles, plutôt que de simplement masquer les symptômes.
Le traitement peut s’accompagner de mesures simples destinées à soutenir son efficacité :
Séances d'ostéopathie rapprochées : une à deux séances espacées d’environ deux semaines peuvent être proposées au début, puis un suivi préventif plus espacé (par exemple deux fois par an).
Travail sur le diaphragme et le mésentère : ces structures influencent la mobilité et l’innervation des organes digestifs ; leur assouplissement peut favoriser un meilleur fonctionnement.
Adaptation temporaire de l’alimentation : limiter provisoirement certains aliments fermentescibles (FODMAPs), comme les choux, légumes secs ou pains complets, peut aider à réduire la production de gaz pendant la phase de traitement.
Exercices respiratoires : pratiquer une respiration lente (environ 6 cycles par minute pendant 5 minutes, type cohérence cardiaque) peut contribuer à stimuler le nerf vague et à favoriser la détente digestive.
Les ballonnements qui apparaissent après les repas peuvent résulter de plusieurs facteurs associés. Contrairement à une idée répandue, ils ne sont pas uniquement liés à un excès de gaz intestinaux. Ils peuvent être favorisés par un déséquilibre du réflexe viscéro-somatique : lorsque le volume intestinal augmente après un repas, certaines personnes présentent un relâchement inadapté de la sangle abdominale, tandis que le diaphragme reste tendu. Cette combinaison crée une protrusion vers l’avant de l’abdomen et une sensation d’hyperpression.
Le système nerveux autonome joue également un rôle important dans ce phénomène. Le stress ou les tensions prolongées peuvent ralentir le transit, accroître la sensibilité digestive et modifier la production d’enzymes. Cette interaction entre le système nerveux et le système digestif explique pourquoi l’ostéopathie adopte souvent une approche globale, qui prend en compte à la fois les organes digestifs et les structures corporelles qui influencent leur fonctionnement.
L’hypersensibilité viscérale varie d’une personne à l’autre : certaines ressentent une gêne importante malgré un abdomen plat, tandis que d’autres, présentant une distension visible, perçoivent moins fortement leurs ballonnements. Cette différence de perception peut expliquer les variations d’intensité des symptômes.
La localisation des ballonnements peut donner des indications sur leur origine. Lorsqu’ils sont situés sous les côtes, ils concernent souvent la partie haute du système digestif (estomac, duodénum). Autour du nombril, ils peuvent être liés à l’intestin grêle, tandis que des ballonnements localisés dans le bas-ventre orientent plutôt vers le côlon ou la sphère pelvienne. Ces repères permettent d’adapter plus précisément les techniques employées.
Il est également important de distinguer les ballonnements dits fonctionnels, les plus fréquents, qui sont liés à des troubles de mobilité ou de motilité des organes digestifs, des ballonnements d’origine organique, qui peuvent être associés à certaines pathologies (endométriose, intolérances alimentaires, etc.). L’évaluation ostéopathique s’appuie alors sur un bilan complet comprenant les antécédents médicaux, chirurgicaux et traumatiques, ainsi qu’une analyse détaillée du rythme et des caractéristiques des symptômes.
Prenons l'exemple d'une personne exposée à un stress régulier et consommant fréquemment des aliments fermentescibles (crudités, pain complet, yaourts aux fruits, etc.). Celle-ci présente une tension du diaphragme et une sensibilité accrue de l’intestin. Dans ce type de situation, un travail ostéopathique visant à améliorer la mobilité du diaphragme et du mésentère, associé à une réduction temporaire de ces aliments et à des exercices respiratoires quotidiens, pourrait contribuer à diminuer les ballonnements.
Différentes techniques peuvent être utilisées en ostéopathie pour soulager les ballonnements, selon les besoins de chaque personne.
Les manipulations viscérales douces constituent souvent une part centrale de ce travail. Par une palpation légère, l’ostéopathe cherche à repérer les zones de tension ou de restriction de mobilité au niveau des organes digestifs (estomac, intestin grêle, côlon), puis applique des techniques destinées à améliorer leur mobilité (leur capacité à se déplacer lors des mouvements du corps) et leur motilité (leurs mouvements propres, notamment liés à la respiration).
Le mésentère, qui soutient l’intestin grêle et transporte ses vaisseaux et nerfs, peut également faire l’objet d’un travail spécifique. Son assouplissement vise à améliorer la circulation sanguine et l’innervation de l’intestin. Plusieurs approches existent :
techniques mécaniques (visant à mobiliser les organes comme des structures articulées) ;
techniques fonctionnelles globales (pour assouplir l’ensemble du mésentère) ;
techniques douces de type Barral (ciblant la motilité propre de chaque organe).
Comme l’intestin grêle est suspendu à l’estomac par le tablier épiploïque et relié au côlon par les mésocôlons, ce travail implique souvent de libérer l’ensemble de ces structures pour rétablir un mouvement harmonieux.
À noter : les techniques de libération des fascias et des adhérences peuvent aussi être utilisées en complément. Elles ciblent les zones où les tissus se sont épaissis ou collés entre eux, ce qui peut limiter la mobilité des organes et créer des déséquilibres de pression. Elles sont notamment indiquées chez les personnes ayant eu une chirurgie abdominale, car des adhérences postopératoires peuvent parfois restreindre le mouvement naturel des viscères.
Le diaphragme joue un rôle important dans le bon fonctionnement du système digestif. Lors de l’inspiration, il s’abaisse et exerce une légère pression sur les organes abdominaux, puis les soulève lors de l’expiration. Ce mouvement régulier agit comme un massage naturel des viscères. Lorsque cette mécanique est altérée, la mobilité digestive peut diminuer et favoriser l’apparition de ballonnements. L’ostéopathie peut alors inclure un travail spécifique visant à assouplir le diaphragme et à rétablir une respiration abdominale plus fluide.
Cette approche peut être complétée par des techniques crâniennes et neurales destinées à agir sur l’innervation digestive. Le nerf vague (qui relie le crâne aux intestins) et les nerfs splanchniques (issus des vertèbres dorsales moyennes) participent à la régulation de l’activité digestive. Leur bon fonctionnement peut être soutenu par des mobilisations douces visant à améliorer la mobilité des zones vertébrales concernées.
L’ostéopathe peut également stimuler le système nerveux entérique — parfois appelé « second cerveau » intestinal — grâce à des manipulations abdominales légères, dans le but de favoriser la régulation du transit et de réduire la sensibilité viscérale.
À noter : le travail sur les structures qui entourent l’intestin grêle (mésentère, fascias, adhérences) peut aussi contribuer à améliorer la mobilité et la circulation locales. Cela pourrait, indirectement, soutenir les fonctions digestives et renforcer les défenses de la muqueuse intestinale.
L’ostéopathie peut être envisagée comme un accompagnement complémentaire dans certains troubles digestifs, notamment lorsqu’ils s’accompagnent de tensions musculaires ou de restrictions de mobilité au niveau des viscères. Certaines recherches suggèrent qu’elle pourrait contribuer à améliorer le confort digestif, en soutenant la motricité intestinale et en réduisant la sensibilité viscérale, mais ces effets peuvent varier d’une personne à l’autre et nécessitent un suivi médical associé.
Dans le cas de ballonnements postprandiaux, un suivi ostéopathique initial rapproché peut être proposé (par exemple une à deux séances espacées de deux semaines), avant d’espacer progressivement les consultations en fonction de l’évolution des symptômes. Par la suite, quelques séances plus ponctuelles dans l’année peuvent être envisagées dans une optique préventive, afin de maintenir les effets obtenus et d’ajuster les conseils d’hygiène de vie si nécessaire.
Certaines mesures simples peuvent aider à compléter le travail réalisé en ostéopathie et à favoriser un meilleur confort digestif.
Il peut être utile, de façon temporaire, de réduire la consommation d’aliments fermentescibles (FODMAPs), comme les choux, les légumineuses, le pain complet ou certaines céréales, lorsqu’ils sont identifiés comme déclencheurs de ballonnements. Une diminution des aliments très riches en fibres (comme le son) ou en graisses peut également être envisagée si ceux-ci ralentissent le transit et favorisent l’accumulation de gaz.
Des exercices respiratoires simples peuvent contribuer à détendre le diaphragme et à améliorer la mobilité abdominale :
Respiration abdominale : placer les mains sur le ventre et inspirer lentement par le nez en le laissant se gonfler doucement.
Cohérence cardiaque : respirer à un rythme d’environ 6 cycles par minute pendant 5 minutes.
Expiration prolongée : allonger légèrement le temps d’expiration pour stimuler le nerf vague et favoriser la détente digestive.
Auto-massage du diaphragme : allongé, genoux pliés, masser doucement sous les côtes en respirant lentement.
Une activité physique modérée et régulière, comme la marche, le vélo en position droite ou la natation, peut aider à stimuler le transit. Des étirements posturaux (notamment du psoas et du carré des lombes) ainsi que certaines postures douces de yoga, comme le sphinx ou le cobra, peuvent également compléter cette démarche en favorisant la mobilité du tronc et la détente musculaire.
Chaque personne présente des particularités qui nécessitent un accompagnement adapté. En fonction des antécédents médicaux, chirurgicaux ou alimentaires, l’ostéopathe ajuste ses techniques et ses conseils :
en cas d’endométriose, le travail peut inclure la mobilité du bassin et des organes pelviens ;
en cas d’intolérances alimentaires, l’accent peut être mis sur les tensions du bas du dos, de l’abdomen et du diaphragme ;
en cas de syndrome de l’intestin irritable, des techniques spécifiques sur les différents segments du côlon peuvent être intégrées pour soutenir la régulation du transit.
La tenue d’un carnet alimentaire peut également être proposée, afin d’identifier les aliments susceptibles de déclencher les symptômes et d’ajuster progressivement les habitudes alimentaires.
Paul Roudaire, ostéopathe D.O., reçoit en consultation dans ses deux cabinets (14 rue Jeanne d’Arc et 1 bis rue Fosse de Meule). Il propose un accompagnement individualisé basé sur un bilan complet et un suivi adapté, en complément de l’éventuel suivi médical ou diététique déjà en place. Si vous êtes à la recherche d'un ostéopathe à Orléans pour soulager vos ballonnements, n'hésitez pas à prendre rendez-vous avec lui.